La France est sortie de huit longues semaines de confinement COVID-19 en mai dernier, tous les magasins non essentiels étant fermés et les citoyens devant remplir des certificats de voyage pour quitter leur domicile, il est difficile d’imaginer qu’un deuxième cycle de confinement puisse être plus agréable. Mais le confinement qui a commencé à la fin du mois d’octobre dernier a en fait été beaucoup plus facile pour de nombreux parents.

Les femmes bien plus impactées par les fermetures d’écoles

Les recherches indiquent que le premier confinement a particulièrement frappé les mères qui travaillent. Un sondage réalisé en mai dernier par la CGT auprès de 34 000 personnes a révélé que 43 % des mères ont déclaré qu’elles étaient responsables d’au moins quatre heures supplémentaires par jour de tâches parentales et domestiques. Constatant l’impact des fermetures d’écoles sur les enfants et les parents qui travaillent, le Président Emmanuel Macron a pris le 13 avril dernier une décision controversée : rouvrir les écoles et les garderies à partir du mois de mai. Depuis le mois de juin, la fréquentation scolaire en personne est alors obligatoire.

Cette décision a été une bouée de sauvetage pour les parents qui travaillent, en particulier les mères, lors du deuxième épisode de confinement qui s’est terminée fin novembre. « Nous avons pu travailler à des heures normales, notre enfant étant pris en charge pendant la journée. C’était vraiment bien, car sans avoir à faire la navette, nous avons passé plus de temps de qualité avec notre fils », dit une mère de famille.

Rétablir l’égalité professionnelle

La décision française de maintenir les écoles ouvertes est controversée, les cas de COVID-19 ayant à nouveau augmenté en janvier et étant restés élevés depuis. Mais elle a peut-être aussi contribué à prévenir nombre des inégalités dont souffrent les parents qui travaillent et en particulier les mères d’autres pays, dont certaines ont été contraintes de choisir entre leur carrière et la prise en charge de leurs enfants.

Le taux de chômage des Français, hommes et femmes, est resté relativement stable en 2020. Au total, l’emploi a diminué de 0,2 point de pourcentage pour les hommes et de 0,3 point de pourcentage pour les femmes, selon une analyse de l’INSEE. La participation au marché du travail a augmenté de 0,3 point sur un an pour les hommes et de 0,2 point pour les femmes, en partie grâce à un programme d’emploi partiel qui a permis aux entreprises françaises de maintenir les travailleurs sur leur liste de paie aux frais de l’État. « Nous n’avons pas constaté de différence importante entre l’impact sur le taux d’emploi des hommes et celui des femmes », explique Vladimir Passeron, chef du service de l’emploi et des revenus du travail à l’INSEE.